Les français aiment la pierre. Il n’y a jamais eu autant de transactions dans l’ancien, avec 970.000 biens vendus en 2018. Même en rapportant le volume de ventes au parc de logements, c’est du jamais-vu depuis le début des années 2000, comme le souligne l’Insee. En 2018, les prix ont encore bondi de 3,2% à l’échelle nationale, selon les données que viennent de divulguer les notaires et l’Insee à la fin février.
Les raisons ?
Des taux extrêmement bas ! Les taux moyens des crédits immobiliers, toutes durées confondues, s’élevaient à seulement 1,45% en janvier selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA. En prenant en compte l’inflation, s’endetter n’a jamais été aussi peu cher, avec des taux réels qui sont négatifs depuis l’été dernier.
Mais la demande des ménages pour la pierre s’explique par une autre raison : les Français estiment que l’immobilier est le meilleur placement possible sur le long terme.
Qu’en est-il sur 20 ans ?
Entre début 1999 et fin 2018, les prix de l’immobilier ont progressé de 153%, selon l’indice des notaires et de l’Insee. C’est cinq fois plus que l’inflation ! L’indice des prix à la consommation n’a en effet augmenté que de 32% sur la période.
Et pour les autres placements ?
L’indice CAC 40 a connu dans l’intervalle deux grandes crises : l’éclatement de la bulle internet et l’effondrement financier après la crise des subprime. Résultat, un parcours boursier chaotique pour l’indice phare de la place parisienne, avec une progression de seulement 14%. De son côté, le livret A aurait rapporté 50% en 20 ans à un épargnant.
La comparaison des différents actifs est cependant beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
- Premièrement, la période étudiée (5 ans, 10 ans, 20 ans ou 30 ans) peut grandement influer sur le résultat final.
- Deuxièmement, l’immobilier est un marché très localisé par définition. Une moyenne nationale a peu de sens et dans de très nombreuses villes, les prix baissent depuis plusieurs années, alors que dans d’autres villes, les prix augmentent.
- Troisièmement, pour la Bourse, il faut aussi garder en tête les distributions de dividendes, qui gonflent largement la rentabilité des actions. Aussi, l’indice CAC 40 dividendes réinvestis fait beaucoup mieux sur 20 ans, avec une progression de 144% sur la période, selon les données de ProRealTime.
- Il faudrait également comparer l’investissement locatif en combinant les loyers perçus et l’évolution du prix à l’achat… La fiscalité et les charges liées à un placement sont loin d’être anodines et varient constamment…
Source : LaVieImmo.com. Crédit photo : unsplash.com