Le gouvernement met à disposition un site pour s’informer des risques sismiques ou d’inondation sur son territoire.
Il est désormais possible de savoir, grâce à un site internet lancé hier par le ministère de l’Écologie, si son logement est soumis à des risques d’inondation, de glissement de terrain, de séisme, s’il est situé sur une cavité souterraine ou encore à proximité d’un site pollué. « Maintenant, l’information est mise à la portée de tous et ne reste pas entre les mains de quelques experts », a déclaré la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, lors de la présentation de la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation auxquels un Français sur quatre est exposé.
Le portail GéoRisques (http://georisques.gouv.fr/), réalisé en partenariat avec le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), permet, en entrant son adresse, d’immédiatement connaître les risques associés à un territoire. Il offre également des cartes thématiques pour un public plus averti : photographies aériennes, limites administratives…
Pour se protéger, il faut commencer par connaître et c’est un peu un tabou de connaître, c’est vrai qu’on n’aime pas trop montrer dans les territoires qu’on est sur des zones inondables », a souligné la ministre. « Maintenant il faut le dire, dans une logique de détermination pour agir et retourner les choses de façon positive, notamment en réfléchissant à l’urbanisme adapté à ces zones inondables », a-t-elle ajouté.
Ségolène Royal a également invité les personnes vivant dans les zones les plus à risque à « s’équiper à l’avance » d’un kit d’urgence : deux litres d’eau potable par personne et par jour, une lampe de poche, un double des clés de leur maison et des clés de voiture… Elle a aussi demandé aux communes de mieux se préparer.
« J’ai été présidente d’une région où il y a eu Xynthia (la tempête en 2010), des personnes qui ont perdu la vie dans cette effroyable tragédie. Et bien, dans certaines communes, il n’y a même pas eu d’alerte qui a fonctionné, même pas de sirènes qui étaient en état de marche », a-t-elle déploré.
L’état de catastrophe naturel en raison d’inondations a été déclaré pour 566 communes au cours de l’hiver 2013-2014. Les dommages annuels moyens sont évalués entre 650 et 800 millions d’euros.
Source : nouvelobs.com