Les notaires ont enregistré 985.000 transactions immobilières dans l’ancien sur un an fin mars. Du jamais-vu.
Alimentée par des taux historiquement bas, le marché immobilier tourne à plein régime. Alors que les professionnels s’attendait à un atterrissage en douceur, le nombre de transactions n’en finit plus de battre des records.
Au cours des douze derniers mois (à fin mars) 985.000 ventes dans l’ancien ont été enregistrées, selon les chiffres publiés jeudi par l’Insee et les notaires. Du jamais-vu. Le record observé au quatrième trimestre 2018 (avec 965.000 ventes) est ainsi nettement battu.
Certes, « si l’on rapporte les transactions au stock de logements disponibles, qui augmente d’environ 1 % par an, la proportion de ventes reste équivalente aujourd’hui à celle du début des années 2000 », souligne l’Insee. Mais le volume de transactions n’en reste pas moins à un niveau exceptionnel.
Logiquement, les prix augmentent aussi. Même si les notaires ne constatent pas d’emballement. Au premier trimestre, les prix des logements anciens ont progressé de 3% sur un an. C’est à peine moins qu’en fin d’année dernière (+3,2% entre le dernier trimestre 2017 et le dernier trimestre 2018). Comme souvent, ce qui traduit l’attractivité des grandes métropoles urbaines, les prix des appartements (+3,7% sur un an) augmentent plus rapidement que ceux des maisons (+2,5%).
Mais attention, les divergences sont toujours aussi fortes, selon les régions. En province, le marché se calme légèrement, avec des prix en progression de 2,6% sur un an, contre +2,8% fin 2018. « Cette hausse est proche de celle observée en Île-de-France hors Paris », constate l’Insee. Mais là encore, les écarts entre les grandes métropoles régionales et les zones périphériques ou rurales sont particulièrement marqués.
Cette vitalité du marché immobilier peut principalement s’expliquer par deux phénomènes. En premier lieu : les taux extrêmement bas des crédits immobiliers, qui poussent les acheteurs à s’endetter et soutiennent mécaniquement la hausse des prix. Ces excellentes conditions de crédit s’additionnent à la relative bonne santé de l’économie. Si la croissance ralentit, le taux de chômage, bien que toujours élevé, est tombé à 8,8%, soit un plus bas depuis 10 ans.
Source : lavieimmo.fr / Juin 2019. Crédit photo : unsplash.com