« Grâce à des taux d’intérêt de crédit qui se maintiennent au plus bas et à des dispositifs publics de soutien à l’achat (le PTZ et le Pinel essentiellement), le marché du logement est extrêmement dynamique », a notamment souligné Bruno Deletré, Directeur général du Crédit Foncier.
2017 permettra sans doute de connaître un nouveau record de transactions dans l’immobilier existant.
Les derniers chiffres communiqués par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) en témoignent : 900 000 transactions annuelles ont été comptabilisées sur les 12 derniers mois (de juin 2016 à juin 2017), soit une hausse d’environ 10% sur un an et un nombre qui surpasse très nettement le précédent record de 845 000 transactions en 2016.
Une hausse des prix loin d’être uniforme
La FNAIM prévoyait en début d’année une hausse des prix comprise entre +2% et +5% au niveau national. A mi-parcours et sur 12 mois glissants, on est déjà à +4%.
Il faut souligner que les augmentations constatées diffèrent selon les villes. Certaines villes attractives voient leurs prix augmenter car elles bénéficient d’un impact structurel. Alors que les autres non… Les disparités géographiques n’ont peut-être jamais été aussi importantes avec des zones rurales qui restent le plus souvent désertées.
Durée
En trois ans, la durée de recherche d’un logement est passée de 4,4 mois alors qu’elle était de 7 mois en 2014.
« 71 % des ménages signent un compromis en moins de douze mois de recherche (contre seulement 53 % en 2014) », précise la banque.
Sur le marché du neuf
Selon une analyse réalisée par le crédit foncier, 410.000 logements devraient être construits en 2017. Contre 384.000 en 2016. La progression du marché du neuf espérée est donc de 6%.
La hausse du logement locatif privé attendue est de 17%, celle de l’accession de 7%. Ce sont 117.200 maisons individuelles qui ont été mises en chantier entre fin avril 2016 et fin avril 2017. Autrement dit + 12 % sur une année.
Trop de pression fiscale sur les transactions immobilières
La pression fiscale qui frappe l’immobilier est forte. Elle est de 2 natures : les droits de mutation supportés pour chaque acquisition et accessoirement l’imposition des plus-values dans le cas de secundo-accédants qui revendent. Dans les deux cas, la fiscalité française est parmi les plus fortes d’Europe.
Comme le souligne le Crédit Foncier, en 30 ans (1984-2014), l’ensemble des prélèvements liés à l’immobilier a été multiplié par trois, de 21 à 64 milliards d’euros et le produit des droits de mutation payés chez le notaire est passé de 1,4 à 8,1 milliards d’euros !