Les paysages de carte postale du littoral méditerranéen font toujours rêver les Français. Tant mieux, car, côté mer, le marché immobilier offre actuellement de belles opportunités…
Pour le temps des vacances ou pour une installation à l’heure de la retraite, le littoral méditerranéen demeure une des destinations les plus recherchées.
Du Var à la Côte d’Azur, du Languedoc au Roussillon, la grande bleue égrène bon nombre de stations nichées le long de côtes parfois très découpées – ce qui en fait tout le charme.
On pense, bien sûr, à celles qui sont mondialement connues comme Saint-Tropez, Cannes, Golfe-Juan, Juan-les-Pins, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Menton… Mais aussi de nombreuses stations : Sanary-sur-Mer, Bandol, Le Lavandou, Cavalaire-sur-Mer, Sainte-Maxime, Saint-Raphaël, Hyères, Sète, le Cap-d’Agde, Gruissan, Canet-Plage… Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Mais si la résidence secondaire a fait les beaux jours de la décennie précédente, force est de constater qu’aujourd’hui, avec la crise, les acquéreurs à la recherche d’un pied-à-terre ou d’un investissement locatif sur le littoral sont moins nombreux.
Il est vrai que ce n’est pas un achat de nécessité. Pourtant, s’il est un moment favorable à l’achat, c’est bien actuellement. Dans la plupart des villes du littoral, les ventes dans l’ancien ont stagné en 2013 ou légèrement augmenté (de -2 % à +2 %) sur la Côte d’Azur et le Roussillon, mais davantage baissé sur le Languedoc (+ de 2 %).
Offre et demande ont du mal à se rencontrer. Avec, d’un côté, des vendeurs qui cherchent à tirer le meilleur prix de leur bien en raison de l’attractivité de sa situation géographique, alors que la situation économique ne permet plus d’exiger 10, 15, voire 20 % de plus que les prix du marché. Et de l’autre, des acquéreurs frileux qui aimeraient acheter mais qui hésitent, estimant les prix trop élevés. Dans la mesure où ces derniers ont plutôt la main, les négociations vont bon train et les baisses de prix sont significatives (5 à 10 %). Pour les prétendants au pied-à-terre, à l’achat d’une résidence principale ou semi-principale (ce qui est le cas de beaucoup de seniors) ou encore d’un investissement locatif, c’est une aubaine.
De Toulon à Fréjus, des opportunités à saisir
Selon les Notaires de France, si à Bandol, Bormes-les-Mimosas, La Londe-les-Maures ou Saint-Cyr-sur-Mer, les valeurs affichent toujours une légère hausse, de l’ordre de 1 à 4 % sur un an, ailleurs, les baisses sont réelles. À Fréjus, les prix chutent de 9,8 % sur un an à fi n 2013, ramenant le prix moyen au mètre carré à 3 540 euros. Au Lavandou, c’est quasiment la même chose. Avec une baisse de 9,3 %, le mètre carré tombe à 5 150 euros. À Sanary-sur-Mer, la chute est moindre : -6,9 %, ce qui met désormais le mètre carré à 4 320 euros. Les communes de Saint-Raphaël et Sainte-Maxime ne sont pas épargnées, subissant respectivement un repli des valeurs de -6,8 % et -4,7 %. Toulon s’en tire mieux (-3,2 %), de même que La Valette-du-Var (+1,5 %). Quant à Saint-Tropez, les agents immobiliers retrouvent le moral car les prix qui avaient chuté de 10 à 15 % ces deux dernières années, voire beaucoup plus, ravivent l’intérêt des acquéreurs.
Alors que la clientèle étrangère faisait le gros des troupes, aujourd’hui, c’est la clientèle française qui revient sur le devant de la scène. Si les prix ont baissé, le marché est loin de s’effondrer. Au contraire, l’activité redevient saine avec des prix cohérents, moins impactés par la présence d’une clientèle russe sans limites en termes de budget. « Les vendeurs doivent aujourd’hui être en phase avec la réalité du marché et être plus raisonnables »