DES HLM au BOSQUET : des Bandolais dans la rue

Par La page Immo

Alors que l’Etat prévoit de requalifier une résidence de vacances en habitations en partie sociale, une centaine de personnes a manifesté ce mardi à Bandol son mécontentement, et chahuté le maire.

Des tracts intitulés « Scandale à Bandol », distribués préalablement, annonçaient la couleur. Ce mardi, plus de cent personnes étaient rassemblées pour manifester sur la place de la Liberté, à Bandol.

La raison de la colère : la préemption par l’Etat de la résidence hôtelière Le Bosquet, sur les hauteurs de la ville.

A la manœuvre : des habitants des Katikias, cette résidence « jumelle » et contiguë aux logements convoités par la préfecture mais qui, elle, fonctionne en copropriété.

Ils ne sont donc pas directement concernés par la préemption, mais craignent une « dévaluation de leurs biens », du fait de la proximité de logements sociaux.

Pour les emplois et le tourisme
Et ce n’est pas là le seul argument qu’ils avaient en réserve, comme a pu le faire entendre, au mégaphone, le porte-parole du mouvement, André Tuncq « Nous soutenant la quinzaine de salariés du Bosquet qui perdront leur emploi alors que l’activité touristique de Bandol est liée en grande partie à la capacité d’accueil du Bosquet qui représente un tiers de la ville. Jusqu’à 50 000 personnes par an. (…) Et ça serait un manque-à-gagner considérable pour le commerce local. »
Autant de considérations partagées par la majorité des acteurs locaux. Par le maire également qui, d’ailleurs, était présent.
Jean-Paul Joseph a dû affronter, tant bien que mal, huées et critiques d’une foule véhémente.
« Le maire, tout seul, sans en informer ses administrés et son conseil municipal, a donné son accord à la préemption », a poursuivi. André Tuncq, acclamé.
« L’inaction de l’équipe en place dans le domaine de la réalisation de logements sociaux depuis le début du mandat a permis aux préfets de prendre la main sur la ville. »
Après avoir encore reproché au premier magistrat de ne pas vouloir s’opposer aux préfets, il se demandait publiquement… Tout en reconnaissant la réponse : « A-t-il demandé à notre députée ce qu’elle en pense ? A-t-il saisi le ministère de la justice ? A-t-il demandé le soutien de notre communauté d’agglomération ? »

La mort de Bandol ?
Il a enfin « souhaité une médiation avec le préfet qui nous en sommes certains aura une vision de ce dossier beaucoup plus claire que celle du maire après lui avoir exposer nos arguments. Sinon quoi ?  » La mort économique et touristique de Bandol »
Après la manifestation, M. Tuncq disait encore « C’est Jean-Paul Joseph qui aurait dû être à ma place dernière ce mégaphone pour défendre les intérêts de Bandol et lutter contre cette prétention au lieu de dire – j’ai signé parce que je ne pouvais pas faire autrement »

Une position assumée par le maire, pour qui l’équation est simple : « Les communes ne respectant pas le pourcentage de 25 % de logements sociaux sont sanctionnées financièrement par la pénalité SRU, pouvant grimper jusqu’à 1,3 million. Avec les conséquences catastrophiques que cette hausse aurait sur les finances de la ville et, par ricochet, sur la fiscalité locale, pénalisant ainsi tous les Bandolais. »

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VM1 BOSQUET 21 FEV 18
VM2 BOSQUET 21 02 18

Article varmatin / 20 février 2018 / Crédit photo : Lesagencesboyer

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