Le précédent gouvernement avait mis en place le dispositif Visale. Ce dernier permettait de garantir aux bailleurs leurs revenus locatifs en couvrant les éventuels impayés de loyers pendant toute la durée du bail. L’État se portait ainsi garant pour le candidat locataire. Après 2 ans d’existence, c’est quelques 40 000 ménages qui ont déjà pu profiter du dispositif et ainsi obtenir un logement.
Depuis sa création en janvier 2016, Visale a connu plusieurs changements. Les derniers en date (du 24 mai et du 19 juin 2018) élargissent les conditions d’éligibilité et accroissent la couverture des impayés.
Désormais ce sont l’ensemble des jeunes de moins de 30 ans, étudiants compris, qui pourront recourir à Visale.
Visale, nouvelle version, s’adresse à un public plus large :
– Tous les jeunes de 30 ans au plus, quelle que soit la nature du logement et leur situation (salariés, non-salariés, demandeurs d’emploi…).
– Les étudiants et alternants de 30 ans au plus sans autre condition, logés dans le parc privé ou social. Ne sont donc plus exclus les étudiants non boursiers rattachés fiscalement à leurs parents.
– Les salariés de plus de 30 ans nouvellement embauchés ou en mutation professionnelle (y compris ceux en CDI confirmé), du secteur privé, dont le secteur agricole.
Le dispositif offre une meilleure couverture :
– Une garantie des loyers impayés sur toute la durée du bail, alors que précédemment seules les trois premières années du bail étaient concernées. Ce dans la limite de 36 mensualités de loyers et charges impayées dans le parc privé et de 9 mensualités pour un logement du parc social ou assimilé, loué à un étudiant.
– Les limites de loyers pour pouvoir bénéficier du dispositif sont étendues : pour les étudiants sans justification de ressources, la limite passe à 800 € en Île-de-France et 600 € pour le reste de la France. Pour les autres situations dans la limite d’un taux d’effort de 50 % des ressources, elle passe à 1.500 € dans toute l’Île de France et reste à 1.300 € dans le reste de la France.
Attention, louer son bien par Visale n’est pas sans risque. Le loyer du locataire peut peser jusqu’à 50 % des revenus, contre un tiers dans un bail classique. Et Visale ne protège pas contre les dégradations.
Sources : lesechos.fr / journaldel’agence. crédit photo : unsplash.com