Le vendeur ou l’acquéreur d’un bien immobilier doit prouver un cas de force majeure s’il dépasse la date limite prévue dans un compromis pour signer la vente chez le notaire.
La maladie grave n’est pas forcément une excuse acceptée.
Le dépassement de la date peut entrainer le paiement d’indemnités forfaitaires prévues dans le contrat et à verser d’autres indemnités supplémentaires, a rappelé la Cour de cassation.
Un vendeur qui invoquait un problème grave de santé n’a pas été excusé pour autant, les juges ayant considéré qu’il avait eu malgré cela le temps d’organiser son déménagement. Il pouvait aussi mandater un représentant pour se présenter en temps et en heure devant le notaire, a estimé la Cour.
Ce vendeur âgé, vivant seul, opéré d’une grave affection cardiaque la veille de la date limite de signature, soutenait qu’il était dans l’impossibilité d’exécuter son obligation.
Mais pour les juges, il a eu 3 mois, entre le diagnostic et l’opération, pour organiser ses obligations vis-à-vis des acquéreurs du bien. Ces derniers ont obtenu le paiement de la pénalité prévue, appelée « clause pénale », ainsi que des indemnités pour l’occupation du bien, pour l’impossibilité de le mettre en location, pour non-respect de l’obligation de délivrance du vendeur et pour leur préjudice moral.
Source : la vieimmo.fr (Cass. Civ 3, 19.9.2019, P 18-18.921). Avec AFP